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CONSERVATION - RESTAURATION

 

 

De tous temps la restauration a existé: dès que l’œuvre d'art, créée par un artiste, sort de son atelier, s'exerce sur elle un lent processus de dégradation dont on a toujours cherché à réduire l'ampleur et la rapidité.

 

Dans le langage courant, le terme de "restauration" semble désigner l'ensemble des interventions effectuées pour la préservation matérielle et esthétique des objets d'art. Cependant, ce terme générique recouvre une réalité bien plus complexe.

 

La conservation curative est une intervention directe, obligatoire, sur un objet dont l'intégrité est menacée (dépoussiérage du revers, ajustement de la tension de la toile, refixage des écailles soulevées au niveau de la couche picturale, masticage des lacunes de matière). Sans cela, l’œuvre peut se dégrader.

 

La restauration est une intervention directe, facultative sur un objet pour faciliter et rendre agréable sa lecture. (Quand le tableau est stabilisé sur les plans mécaniques et chimiques, on peut envisager la retouche des zones lacunaires pour retrouver la lisibilité de l’œuvre) 

 

La conservation préventive est une intervention indirecte (sur l'environnement) ou directe (sur les biens culturels) visant à réduire les risques de dégradation (réflexions pour placer l’œuvre à l'abri des risques d'incendie, d'inondation, de vol, de vandalisme, d'attaques d'insectes, de micro-organismes, dans un climat favorable...)

 

Les règles d'or de la conservation-restauration sont:

 

La  s t a b i l i t é  physique et chimique des matériaux employés

La  r é v e r s i b i l i t é  

La  l i s i b i l i t é  des interventions

 

" L a  r e s t a u r a t i o n   d o i t   v i s e r   à   r é t a b l i r   l’ u n i t é    p o t e n t i e l l e    d e   l’ œ u v r e   d’ a r t, […]  s a n s  

e f f a c e r   l a   m o i n d r e   t r a c e   d u   p a s s a g e   d e   l’ œ u v r e   d’ a r t   d a n s    l e   t e m p s "

C e s a r e   B r a n d i,

T h é o r i e   d e   l a   r e s t a u r a t i o n

 

 

 

 

 

 

 

COPIE

La   copie   est   aussi   ancienne   que   la   peinture.   Les   maîtres   ont   tous   été    des   copistes   avant   d' exprimer   le   génie   de   leur     propre  œuvre.  Ils   réalisaient   quelquefois   des   répliques   de    leurs  propres     toiles   à   la   demande   de   princes,   bourgeois   ou         clercs.   La   copie   prend   ainsi    toute     sa   dimension   lorsqu' elle   témoigne   d' une   certaine   maîtrise   et   d' un   souci   de   fidélité   au  

regard   de   l' original.

Pour   maîtriser   un   travail   de   copie,   il   faut   percer   les   secrets   du   savoir - faire   des   artistes   de   l'époque,  connaître   leurs   goûts,   leurs   habitudes,   ressentir   leurs   émotions,   percer   leur   état   d' âme   au   moment   de   la   conception   de   l' œuvre.

Une   copie   est   un   engagement   que   l' artiste   prend   en   conscience   et   qui   consiste   d' une   part  à   donner   le   meilleur   de   lui   même   dans   la   qualité   artistique   de   la   copie   et   d' autre   part,   de  garantir   à   l' acheteur   une   qualité   maximale   aussi   bien   dans  la   technique   utilisée   que  dans  le   choix   des   matériaux   employés :

- utilisation    de   peinture   haut   de   gamme

- respect   de    la   technique    élémentaire   "gras   sur   maigre"

- respect   des   temps   de   séchage   sans   utilisation   abusive   de   siccatifs

Le   copiste   s' engage   également   à   restituer   aussi   fidèlement   que   possible   les   éléments   techniques   de   l' œuvre   originale   (qualité    de   la   toile   et   du   châssis,   préparation   des   fonds,     aspect    final)

 

 

 

L'élaboration d'une toile en vue d'une copie de tableaux offre elle aussi un assemblage complexe: 

                   un support encollé puis couvert d’une préparation blanche ou colorée, composée d’un liant et d’une charge, qui rend la surface lisse et apte à recevoir les  couleurs ; 

                   celles-ci à leur tour, composées d’un pigment et d’un liant, sont posées plus ou moins empâtées en une  couche, ou minces en plusieurs couches superposées et souvent complétées en surface par un glacis. 

                   Le  vernis posé au-dessus des couleurs les protège de toute agression physique et en approfondit les tons.

 

 

Un châssis de belle fabrication et à sa juste mesure, accueille une  toile de lin  uniquement, raide et au tissage serré. Le montage de cette toile sur châssis est procédé de façon artisanale et avec grand soin afin d’éviter un fluage important de la toile au fil du temps.

 

L’ encollage animal puis la préparation et le fond coloré sont ensuite méticuleusement posés, les étapes, les unes après les autres, en respectant les temps de séchage et aussi en sachant déjà à ce stade précoce de l’élaboration du tableau, quel  aspect obtenir à la fin du travail de peinture. 

 

Les semences sont recouvertes de cire-résine afin de les protéger de l’humidité. Cela permet également de stopper la découpe de la toile et l’encadrement n’est plus nécessaire. 

 

Toutes ces longues opérations de l ’ombre, sont primordiales pour une longue vie de la toile et des strates qu’elle reçoit.

 

Mon travail est fait de passions trouvées ou re-découvertes au fil du temps, cadrages photographiques pour la plupart du temps...

 

 

 

SAVOIR - FAIRE

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